Voici le calendrier des CL & séminaires du laboratoire :
Calendrier CL | |
5 septembre Auditorium St Charles 2 : AG élective |
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SOUTENANCES :
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Alice CABANAT soutiendra sa thèse le 22 nov 24 à 14h en Salle des actes 011 st Charles 1
Sujet : Penser la vie psychique dans le handicap mental.
Etude clinique psychopathologique et psychanalytique de sujets porteurs d'un syndrome génétique
Hélène BUCHE soutiendra sa thèse le 28 nov 24 à 15h30à st Charles 1
Sujet : Comprendre et expliquer les effets de la réalité virtuelle à différentes étapes de prise en charge du cancer du sein : Apports théoriques et empiriques
Robin CARRON soutiendra sa thèse le 19 déc 24 à 14h à st Charles 1 en salle des actes
Sujet : La morale humaine appréhendée à travers les dilemnes sacrificiels : analyse, critique et perspective
Sarah OTTAVI soutiendra sa thèse le 19 déc 24 à 9h30 à st Charles 2 en salle Caryatides
Sujet : Changement climatique, émotions et prise de décision pro-environnementale
SEMINAIRES :
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Vendredi 8 novembre 2024 à 10h
Séminaire en salle 006 Panathérée
Kerstin Brinkmann, Geneva Motivation Lab, Université de Genève
Déterminants individuels de l’effort cognitif : Impact de l’humeur, de la dépression et des besoins implicites sur la réactivité cardiovasculaire
Face à une tâche ou un défi, tout le monde ne mobilise pas le même effort cognitif pour arriver au but. L’effort cognitif peut dépendre de la structure ou de la difficulté de la tâche, des conséquences liées à la tâche, ou encore des différences interindividuelles qui influencent l’évaluation de la tâche ou de ses conséquences. Après une brève introduction au concept de motivation, je présenterai un cadre théorique (« théorie de l’intensité de la motivation » ; Brehm & Self, 1989) qui permet de faire des prédictions précises quant à l'effort mobilisé à un moment donné. Je discuterai également une mesure objective et non-invasive pour quantifier l’effort cognitif : La réactivité cardiovasculaire liée à l’impact du système nerveux sympathique, et notamment la réactivité de la période de pré-éjection cardiaque (PEP) et la pression artérielle systolique (SBP) (Wright, 1996 ; Gendolla et al., 2019). Ensuite je présenterai deux séries d’études quasi-expérimentales qui montrent (1) l'influence de la dépression clinique et sous-clinique et (2) l’influence de la personnalité sur l’effort cognitif. Premièrement, la dépression et l’humeur négative impactent l’évaluation de la difficulté et de l’importance de la tâche, ce qui se manifeste par une réactivité cardiovasculaire forte dans des tâches plutôt faciles mais par un désengagement pour des tâches plutôt difficiles ou encore une réactivité moindre aux récompenses et punitions. Deuxièmement, des différences interindividuelles en termes de besoins implicites (d’accomplissement, d’affiliation et de pouvoir) influencent l’évaluation de l’importance d’une tâche permettant de satisfaire ses besoins, et par ce biais la réactivité cardiovasculaire durant la tâche. En résumé, la théorie de l’intensité de la motivation et son intégration avec les mesures cardiovasculaires permettent la prédiction et la quantification de l’effort cognitif en fonction de différentes influences individuelles, comme p.ex. l’humeur, la dépression ou les besoins implicites.
Amandine Décombe, Service Universitaire de Psychiatrie Adulte, CHU Montpellier
Motivation dans la schizophrénie : étude de l’effort en fonction de la difficulté
Parmi les symptômes négatifs de la schizophrénie, les difficultés motivationnelles, ou amotivation, impactant le plus l’autonomie fonctionnelle et la qualité de vie des personnes concernées. L’hypothèse d’un déficit d’allocation d’effort a été mise en évidence ces dernières années pour expliquer ces difficultés motivationnelles, montrant un déficit de prise de décision basée sur l’effort pour une récompense dans la schizophrénie. Contrairement à cette littérature qui s’est basée majoritairement sur la théorie de la décision (i.e., la valeur d'une action dépend des valeurs des bénéfices et des efforts associées), nous nous sommes basés sur la théorie de l’intensité motivationnelle (TIM), permettant de faire des prédictions distinctes entre effort et récompense. Selon cette théorie et en accord avec le principe de conservation d’énergie, l’effort est principalement déterminé par la difficulté de la tâche. Les objectifs secondaires de ce travail étaient d'explorer la relation entre effort et symptômes négatifs, mais également les relations entre effort et variables psychologiques (e.g., humeur) et physique (e.g., IMC). A travers 3 études, nous avons exploré l’effort cognitif et physique, tant sur la composante objective (i.e., mobilisation de ressources) que sur la composante subjective (i.e., perception d’effort). La première étude portant sur l’effort cognitif a mis en évidence une dissociation entre effort objectif, évalué par l’activité cardiovasculaire sympathique, et effort subjective, mesuré par une échelle de Likert, dans le groupe schizophrénie : ce groupe mobilisait peu de ressources cognitives et avait de moins bonnes performances par rapport aux individus non-cliniques mais percevait avoir mis autant d’effort que ces derniers. La faible mobilisation de ressources cognitives était associée à la fatigue, facteur rarement étudié dans la schizophrénie qui pourtant semble avoir un impact majeur. Dans une deuxième étude, la perception de l’effort était significativement plus élevée dans la schizophrénie dans une tâche de marche, et accentuée par l’IMC. Dans une troisième étude, les deux groupes avaient des comportements de mobilisation de ressources physiques similaires : les individus avec schizophrénie mobilisaient des ressources physiques dans la tâche facile mais restaient également engager dans les tâches difficiles, comme les individus non-cliniques. Dans la plupart de nos études, les prédictions de la TIM ont été retrouvées : l’effort était proportionnel à la difficulté de la tâche. De plus, aucune de nos études avec des échantillons indépendants n’ont mis en évidence de lien entre l’effort et les symptômes négatifs. L’ensemble de nos résultats mettent en évidence que 1) les individus avec schizophrénie présentent des mécanismes liés à l’effort préservés quand celui-ci est indépendant de la récompense 2) il existe une perception anormale de l’effort cognitif et physique dans cette population clinique 3) l’absence de lien avec les symptômes négatifs en l’absence de récompense apportent des arguments en faveur de l’hypothèse de la sous-estimation de la valeur de la récompense pour expliquer en partie les liens entre l’effort et les difficultés motivationnelles dans la schizophrénie.
22 nov 2024 (10h30/12h, juste après le CL)
Séminaire Transvers. 1
Approches métacognitives des addictions
Programme de recherche autour de l’implication des pensées répétitives négatives dans le trouble de l’usage d’alcool et son traitement
Par Tristan Hamonnière
Maître de Conférences, Psychothérapeute
UR Clipsyd, Université Paris Nanterre
Ce programme de recherche, initié en 2016, a pour but d’approfondir les connaissances sur le rôle des pensées répétitives et des croyances associées dans le développement et le maintien du trouble de l’usage d’alcool et de tester l’intérêt de cibler ce processus psychologique dans la prise en charge du TUA.
Les pensées répétitives négatives (PRN), telles que les ruminations dépressives et les inquiétudes anxieuses, désignent l’ensemble des pensées récurrentes observées dans les troubles mentaux, dès lors qu’elles ont pour caractéristiques d’être égo-syntoniques, négatives, intrusives, et relativement incontrôlables (Ehring et Watkins, 2008). Depuis une dizaine d’années, des études tendent à montrer qu’elles jouent un rôle dans le trouble de l’usage d’alcool de certains patients (Devynck et al., 2019) et qu’elles pourraient être une cible thérapeutique pertinente (Spada et al., 2015). En effet, il a été montré qu’elles étaient un facteur indépendant de rechute post-traitement (Caselli et al., 2010). Les PRN ont pour conséquences de produire et d’amplifier la détresse émotionnelle (Watkins & Roberts, 2020) et le craving d’alcool (Caselli et al., 2013). Elles favoriseraient l’adoption de comportements compulsifs comme la consommation de substances capable de produire une régulation cognitive (Selby et al., 2016; Hamonniere et al., 2020, 2021; Hamonniere, Billieux, 2023). Des données expérimentales récentes confirment que l’alcool a effectivement pour effet de limiter les processus ruminatifs, notamment grâce à son effet sur les états émotionnels négatifs (Mollaahmetoglu et al., 2021).
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14 février 2025
Séminaire Transvers. 2
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23 mai 2025.
Séminaire Transvers. 3
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(D’autres séminaires seront
organisés par les responsables d’axe
afin de réaliser le bilan de l’unité)
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